Suppression androgénique courte et radiothérapie de 80 Gy pour cancer prostatique de risque intermédiaire : analyse finale de l’essai randomisé du Groupe d’études des tumeurs urogénitales (Gétug) 14

Objectif de l’essai Essai randomise evaluant l’apport d’une suppression androgenique courte a une irradiation a haute dose chez des patients atteints de cancer localise de la prostate de risque intermediaire. Patients et methode Les patients ont ete randomises entre une radiotherapie conformationnelle de la prostate de 80 Gy et des vesicules seminales de 46 Gy, exclusive ou associee a 4 mois de suppression androgenique par flutamide et triptoreline, debutant deux mois avant la radiotherapie. Un curage ganglionnaire etait requis si le risque d’envahissement etait superieur a 10 % (Partin). Le critere de jugement principal etait la survie sans rechute biochimique (Phoenix) ou clinique. L’effectif a inclure etait de 450 patients (augmentation de 75 % a 85 %, puissance de 0,90, risque α bilateral de 0,05). Resultats Un total de 377 patients a ete inclus entre 2003 et 2010 (cloture prematuree en raison des delais de recrutement). L’analyse en intention de traitement a porte sur 370 patients (radiotherapie exclusive : 191, hormonoradiotherapie : 179). Les facteurs pronostiques etaient equilibres entre les deux groupes. La duree mediane de suivi etait de 84 mois (extremes : 3 a 132). A 5 ans, les probabilites de survie sans recidive etaient de 76 % (intervalle de confiance a 95 % [IC95 %] : 69 %–81 %) et 84 % [78 %–89 %] respectivement apres radiotherapie exclusive et hormonoradiotherapie dans les groupes. Les probabilites de survie globale etaient de 94 % [90 %–97 %] et 93 % [88 %–96 %] ( p  = 0,54). Les incidences cumulees de rechute biochimiques etaient de 21 % [15 %–26 %] et 10 % [6 %–15 %] ( p  = 0,001). Les probabilites d’absence de toxicite de grades 3–4 selon (la Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE] version 3.0) etaient de 96 % et 95 % ( p  = 0,69) pour le tube digestif, de 93 % et 95 % ( p  = 0,44) pour les voies urinaires. Conclusion Une suppression androgenique courte augmente la probabilite de survie sans rechute clinique ou biochimique a 5 ans chez les patients irradies a haute dose pour un cancer de prostate localise de pronostic intermediaire.