Photobiomodulation et troubles vulvovaginaux après traitements anticancéreux

Les traitements anticancéreux induisent des complications vulvovaginales altérant qualité de vie et sexualité des patientes. Les nouvelles technologies, comme la photobiomodulation, pourraient répondre à cette problématique. L’objectif était de décrire cette population ayant recours à la photobiomodulation. Il s’agit d’une cohorte prospective de patientes, aux antécédents de cancer, ayant des troubles vulvovaginaux en échec de traitement médical et ayant reçu de la photobiomodulation. Les symptômes et leur impact sur la qualité de vie étaient recueillis. Lors du suivi, l’amélioration était estimée grâce aux questionnaires PGI-I et FSFI. Vingt-huit patientes ont été prises en charge. Elles étaient toutes ménopausées, dont la moitié après traitements anticancéreux (chimiothérapie [78 %], radiothérapie [36 %], hormonothérapie [36 %]). Le principal symptôme rapporté était une sécheresse vaginale (72 %). Soixante et onze pour cent des patientes (n=20) estimaient avoir un retentissement sur leur vie quotidienne≥8/10. Toutes les patientes présentaient une dysfonction sexuelle. Vingt-deux patientes ont reçu au moins six séances de photobiomodulation. Soixante-douze pour cent (n=18) des patientes estimaient se sentir « mieux » ou « beaucoup mieux » après traitement (PGI-I≤2). L’amélioration médiane estimée par les patientes était de 65 % (Q1=50 % ; Q3=72,5 %). On observait également une amélioration clinique notable. Aucun évènement indésirable grave n’a été déclaré. Du fait de notre faible effectif sur une population hétérogène sans groupe contrôle, nous ne pouvons pas extrapoler nos résultats. Cependant, l’objectif était de faire un état des lieux de ces pathologies et de l’apport de la photobiomodulation chez les patientes en échec de traitement de première ligne ; et ces résultats sont encourageants.