Effets d’un traitement à long terme avec un antagoniste du récepteur minéralocorticoïde sur la fonction des glandes surrénales chez des souris obèses ovariectomisées

Le surpoids et l’obésité sont des problèmes de santé publique majeurs, notamment chez les femmes ménopausées. Chez des souris obèses ovariectomisées, la finérénone, un antagoniste du récepteur minéralocorticoïde, exerce un effet bénéfique sur les fonctions cardiovasculaires, suggérant un dysfonctionnement surrénalien. Évaluer l’effet de la finérénone sur les fonctions métaboliques et surrénaliennes de souris obèses ovariectomisées. Des souris femelles ont été soumises à un régime riche en graisse pendant 24 semaines. Après 12 semaines, elles ont été ovariectomisées et traitées à la finérénone. Leurs fonctions métaboliques et surrénaliennes ont été évaluées. Un régime riche en graisse entraîne le développement d’une obésité plus importante chez les souris ovariectomisées, associée à une hyperglycémie à jeun et une moins bonne réponse aux tests de tolérance au glucose et à l’insuline ; la finérénone améliore cette réponse. Chez les souris obèses, le poids des surrénales augmente et l’épaisseur de la capsule diminue. Alors que la structure des zones glomérulée et fasciculée n’est pas affectée, le cortex surrénalien présente un remodelage important avec l’apparition de dysplasie et de fibrose dans la région sous-capsulaire, associé à une augmentation de la prolifération et une diminution de la vascularisation. La finérénone corrige en partie ce phénotype. Enfin, chez les souris obèses ovariectomisées l’expression de Cyp11b2, codant pour l’aldostérone-synthase, est diminuée et celle de Cyp11b1, codant pour la 11ß-hydroxylase, n’est pas affectée. Chez des souris obèses, ovariectomisées ou non, la finérénone améliore les fonctions métaboliques et réduit le remodelage du cortex surrénalien.