Observance et impact sur la qualité de vie du cathétérisme intermittent chez les patients atteints de sclérose en plaques

Résumé Introduction et objectifs Les troubles vésicosphinctériens dans la sclérose en plaques (SEP) sont fréquents. La symptomatologie urinaire est polymorphe et le traitement le plus souvent médicamenteux. Le cathétérisme intermittent (CI), traitement de référence chez le blessé médullaire, fait partie de l’arsenal thérapeutique. Le but de cette étude était d’évaluer prospectivement en intention de traiter l’observance, la satisfaction et l’impact sur la qualité de vie du CI chez les patients atteints d’une SEP. Population et méthodes Nous avons suivi, entre 2004 et 2006, 170 patients atteints d’une SEP pour des troubles vésicosphinctériens. Les paramètres étudiés étaient l’incidence du CI, les caractéristiques des patients relevant du CI, la compliance et l’acceptation des patients au CI, le taux d’arrêt à moyen terme et l’impact du CI sur la qualité de vie des patients. Résultats L’indication de changement de mode mictionnel au profit du CI a été retenue chez 55 patients (32 %). Cinq patients (9,1 %) ont refusé d’apprendre le CI, cinq patients (9,1 %) l’ont arrêté au bout de 7 ± 4 mois. Pour un suivi moyen de 2,7 ± 4,7 ans, 45 patients pratiquent toujours le CI. Tous les patients qui pratiquaient le CI depuis au moins quatre mois étaient satisfaits, considérant que le CI améliorait leur qualité de vie (Échelle numérique = 8/10). Conclusion Le CI, chez les patients atteints d’une SEP, est bien accepté et améliore la qualité de vie.