Des méninges hantées. Est-ce sans ou avec le bon diagnostic ?

Les méningites méningococciques néonatales sont rares, mais graves par leur mortalité élevée et par des séquelles psychomotrices et neurosensorielles sévères. Nous rapportons quatre cas de méningites méningococciques colligés au service néonatalogie et réanimation néonatale du CHU Hassan II de Fès, du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2006. Le but de notre travail est de réévaluer la fréquence de cette pathologie et d’analyser sa transmission pendant la période néonatale. La méningite méningococcique néonatale représente 12 % de l’ensemble des méningites néonatales colligés dans notre service et 0,7 % des infections néonatales durant la période d’étude. Trois malades sont âgés respectivement de H2, H17 et j2 de vie donc la voie de transmission la plus probable est transplacentaire. Le quatrième malade est âgé de 12 jours, ce qui suggère la probabilité de la transmission exogène. Le tableau clinique est variable et atypique, les troubles de tonus sont retrouvés chez trois des malades représentant ainsi le signe le plus constant. L’examen direct du LCR a permis d’identifier le germe dans trois cas et le quatrième par les antigènes solubles. Les céphalosporines de troisième génération étaient le traitement de choix de nos malades. L’évolution était favorable et les complications ne sont rencontrées que chez un seul malade.Neonatal meningococcal meningitis are rare, but serious by their high mortality and squealer of severe psychomotor and sensor neural. We report four cases of meningococcal meningitis collected in neonatology and neonatal resuscitation service CHU Hassan II of Fez, from 1st January 2003 to 31st December 2006. The aim of our work is to reassess the frequency of this pathology and analyze its transmission in the neonatal period. Neonatal meningococcal meningitis accounts for 12% of all neonatal meningitis collected in our service and 0.7% of neonatal infections during the study period. Three patients aged respectively H2, H17 and j2 life so the transmission path is most likely the placenta. The fourth patient is older than 12 days, which suggests the likelihood of exogenous transmission. The clinical picture is variable and atypical disorders tone is found in three patients representing the most constant sign. Direct examination of the CSF has identified the germ in three cases and the fourth by soluble Ag. The third generation cephalosporins were the treatment of choice for our patients. The evolution was favorable and complications are encountered in only one patient.