Une ascite à éosinophiles

S Melboucybelkhir,S Dahmani, F Brigant, S Paupiere, J Ferrand, R Khentache,B Brihaye

Revue de Médecine Interne(2015)

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摘要
Introduction L’ascite a eosinophiles fait partie des gastro-enterites a eosinophiles, il s’agit de maladies rares, moins de 400 cas ont ete decrits dans la litterature. Il existe 3 tableaux anatomo-cliniques des gastro-enterites a eosinophiles selon la profondeur de l’infiltration par les eosinophiles du tube digestif : – le type 1 (57,5 % des cas) correspond a une atteinte de la muqueuse digestive entrainant une malabsorption et des diarrhees ; – le type 2 (30 % des cas) correspond a une infiltration de la musculeuse digestive entrainant un syndrome occlusif ; – le type 3 (12,5 %) correspond a une infiltration de la sereuse entrainant une ascite. Il existe une hypereosinophilie peripherique dans deux tiers des cas. La physiopathologie precise est actuellement inconnue, des antecedents allergiques sont retrouves dans plus 55 % des cas. Les allergenes alimentaires pourraient declencher une reaction inflammatoire avec recrutement des eosinophiles au niveau du tube digestif. Le diagnostic repose sur la demonstration d’une infiltration par les eosinophiles du tube digestif et/ou des sereuses, l’absence d’atteinte extra-digestive et l’exclusion des autres causes d’hypereosinophilie. Nous rapportons le cas d’un patient ayant une ascite a eosinophiles. Observation Un jeune homme de 25 ans etait hospitalise pour une douleur abdominale diffuse evoluant depuis une semaine. Il avait eu un asthme dans l’enfance. L’examen clinique revelait une distension abdominale liee a une ascite et un syndrome pleural au tiers inferieur du poumon gauche. Il n’avait pas de fievre ni d’alteration de l’etat general. Il avait pris de 9 kg en peu de temps. La biologie montrait une hypereosinophilie a 1100/mm3 et une CRP a 160 mg/L. Le scanner thoraco-abdomino-pelvien montrait un epanchement pleural gauche de moyenne abondance, une ascite de grande abondance ainsi qu’un epaississement du grand omentum, le foie etait normal. L’echographie cardiaque etait normale. La ponction d’ascite retrouvait des protides a 50 g/L et 180 000 elements/mL dont 48 % d’eosinophiles, 21 % de lymphocytes, la culture etait sterile et la recherche de BAAR etait negative. L’entero-IRM montrait egalement un epaississement du grand omentum sans epaississement des parois des anses greles ou coliques. La fibroscopie gastrique retrouvait une œsophagite severe secondaire a un important reflux. Les biopsies œsogastroduodenales ne montraient pas d’infiltrat eosinophile mais une discrete gastrite interstitielle chronique non active sans Helicobacter pylori. La ponction pleurale gauche montrait des protides a 40 g/L et 40 0000 elements/mL avec une nette predominance d’eosinophiles, la recherche de BAAR etait negative. Une biopsie du grand omentum a ete realisee sous echographie, elle montrait un tissu epiploique parcouru de septa fibreux contenant un infiltrat inflammatoire comportant des lymphocytes, des plasmocytes et une nette predominance de polynucleaires eosinophiles. D’autres examens complementaires ne retrouvaient pas d’argument pour une parasitose, une tuberculose, une neoplasie, un lymphome ou une vascularite. Le diagnostic retenu etait celui d’une gastro-enterite a eosinophiles avec atteinte de la sereuse. Une corticotherapie a ete debutee par methylprednisolone intraveineux 120 mg/j pendant 3 jours puis relais par prednisone 60 mg/j. Une amelioration spectaculaire en quelques jours etait constatee avec une nette regression de l’ascite, la normalisation des eosinophiles et de la CRP. Discussion Ce patient avait une ascite a eosinophiles revelant une gastro-enterite a eosinophiles comme c’est la cas dans 10 % des cas de gastro-enterite a eosinophiles. Ce diagnostic a pu etre retenu devant : la notion d’atopie (asthme), l’hypereosinophilie, l’infiltrat du peritoine par les eosinophiles, l’excellente reponse aux corticoides et l’exclusion des autres causes d’ascite a eosinophiles (une infection parasitaire, une peritonite bacterienne, une tuberculose, une rupture d’une kyste hydatique, la dialyse peritoneale, une pancreatite, une vascularite de type Churg-Strauss, un syndrome hypereosinophilique, une carcinose peritoneale, un lymphome, une maladie de Crohn). L’evolution est favorable dans 93 % des cas (spontanement dans 36 % des cas et sous corticoides dans 57 % des cas). Elle recidive dans 26 % des cas. Le traitement repose aussi sur l’eviction des allergenes alimentaires s’ils sont identifies. En cas de dependance de corticoides, le cromoglycate de sodium, les anti-histaminiques et les anti-leucotrienes sont efficaces. Conclusion Les gastro-enterites a eosinophiles restent des maladies rares. Le diagnostic repose sur l’histologie et l’exclusion des autres causes d’hypereosinophilies.
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