Étude rétrospective des pneumopathies d’inhalation chez des patients de réanimation : épidémiologie, bactériologie et évolution

M Scotto,S Bedoncarte,Pierre Delour, M Saintleger, P H Dessalles, Y Monseau,L Chimot

ANNALES FRANCAISES D ANESTHESIE ET DE REANIMATION(2014)

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摘要
Introduction Dans la pneumopathie d’inhalation (PI), pathologie frequemment rencontree en reanimation, deux types de lesions pulmonaires peuvent ce rencontrer : bacterienne ou toxique. L’antibiotherapie systematique n’est pas consensuelle et les donnees bacteriologiques sont anciennes. Materiel et methodes Nous avons realise une etude retrospective observationnelle sur 34 mois. Les dossiers etaient selectionnes avec les mots cles : coma avec intubation, arret cardiocirculatoire, pneumopathie d’inhalation. N’etaient gardes que les dossiers ou il etait retrouve la notion de PI dans l’observation ou la lettre de sortie, et les donnees des prelevements distaux proteges (systematique sur cette periode) ou les LBA etaient disponibles, ainsi que la leucocytose et la procalcitonine a H24. Les informations relevees portaient sur les caracteristiques demographiques, le devenir, les consequences, et l’adequation d’une eventuelle antibiotherapie. La population etait etudiee en fonction de la documentation d’un germe dans les prelevements pulmonaires (PB + ) ou non (PB–). Les comparaisons se faisaient par test de Mann–Whitney et Chi 2 ou test de Fisher. Resultats Sur la periode etudiee, 187 dossiers ont etaient evalues. Les PI etaient retrouvees clairement sur 50 dossiers et seulement 39 ont pu etre exploites pour l’analyse finale. Il n’y avait pas de difference de repartition des antecedents ou des etiologies entre les groupes PB+ et PB−. Sur les 14 PB+ (36 %), les principales bacteries documentees etaient le Staphylocoque methicilline sensible ( n = 4, 29 %), l’ Escherichia coli ( n = 3, 21 %), et de facon ponctuelle ( n = 1) Pseudomonas aeruginosa , Pseudomonas sp., Enterobacter aerogenes , Moraxella catarrhalis , Haemophilus et Branhamella . La colonisation bacterienne anterieure, l’administration d’antibiotique dans le mois precedent et l’origine nosocomiale ne semblaient pas influencer le developpement d’une PB+. L’abondance et l’aspect des secretions ne differaient pas entre PB+ et PB−. Les echanges gazeux ne differaient pas, ni la leucocytose. La procalcitonine etait plus elevee dans le groupe PB+ mais de facon non significative (16,6 ± 26,2 vs 4,6 ± 8,3, p = 0,06). De meme la duree de ventilation mecanique semblait plus elevee (8 ± 10 vs 14 ± 14 jour, p = 0,09). La mortalite etait identique dans les 2 groupes. Pour les malades beneficiant d’une antibiotherapie probabiliste (76,9 %), celle-ci etait adaptee au germe retrouve dans 75 % des cas. Ceci n’influencait pas la mortalite ( p = 0,26) ni la duree de ventilation ( p = 0,69). Discussion Sur notre echantillon de malades presentant une PI, l’infection bacterienne semble etre presente dans un tiers des cas, sans rapport avec les conditions anterieures du patient. La limitation majeure porte sur le nombre restreint de patients. Par ailleurs, certains elements n’ont pu etre extraits en retrospectif (imagerie pulmonaire). Certains parametres (procalcitonine) semblent prometteurs et pourraient permettre de trier les malades PB+ et guider l’antibiotherapie. Un travail a plus grande echelle afin d’affiner des criteres et d’y joindre des donnees d’imagerie (echographie pulmonaire) permettrait de mieux cibler la population necessitant la mise en place d’une antibiotherapie.
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