Plasma riche en plaquettes (PRP) et lésions discales : revue de la littérature

Le rachis fait l’objet de multiples recherches cliniques puisqu’il est à l’origine de nombreuses plaintes douloureuses. Cependant, il existe peu d’évidence scientifique concernant les propositions thérapeutiques. Au cours de la vie, le disque intervertébral dégénère, ce qui au fil du temps amoindrit sa capacité amortissante et facilite l’expulsion du nucleus pulposus au travers de l’annulus fibrosus. La dégénérescence du disque intervertébral (DDI) étant à l’origine de certaines lombalgies, diverses prises en charge spécifiques ont été développées. Parmi celles-ci figure l’infiltration au cœur du disque intervertébral de plasma riche en plaquette (PRP), composé de multiples facteurs de croissance destinés à agir sur la dégénérescence discale. Cette technique thérapeutique récente et moins invasive que les interventions chirurgicales, semble prometteuse selon les résultats préliminaires. Néanmoins, de nombreuses zones d’ombres et plusieurs paramètres restent à éclaircir. Pour ce faire, une revue de la littérature a été réalisée à partir des bases de données bibliographiques Pubmed, Medline et Scopus parcourues avec les termes Mesh : PRP, platelet-rich plasma, intradiscal disc degeneration, disc, intradiscal, discogenic. Cette analyse révèle qu’à l’heure actuelle, aucune étude ne possède suffisamment de recul pour juger de l’efficacité réelle de l’infiltration de PRP. Les premiers résultats récoltés serviront à poser les limites de ce traitement. Dans le futur, il est possible que l’injection de PRP puisse être utile au traitement de la DDI, voire de la lombalgie. Les recherches futures devront générer des études randomisées contrôlées afin de notamment comparer les résultats avec les traitements conservateurs et de mesurer la relation coût-bénéfice.