谷歌浏览器插件
订阅小程序
在清言上使用

Allaiter Pour Éviter La Boulette

Toxicologie analytique et clinique/Annales de toxicologie analytique(2020)

引用 0|浏览4
暂无评分
摘要
Le nombre d’intoxications pédiatriques au cannabis apparaît en constante augmentation depuis 2014 (ANSM, 19/10/2015). Ces intoxications touchent principalement les enfants de moins de 2 ans et font le plus souvent suite à l’ingestion accidentelle de résidus cannabiques, présents dans l’environnement familial (ANSM, 19/10/2015). Cependant, bien que l’ingestion corresponde à la voie d’intoxication la plus fréquente chez l’enfant, certains cas représentent parfois une véritable gageure pour l’expert toxicologue. Ainsi, dans le contexte d’une expertise, il nous a été demandé de répondre à la question suivante : déterminer si les concentrations de THC mise en évidence chez une enfant de 18 mois était la conséquence de l’ingestion d’un morceau de résine de cannabis ou liée à l’allaitement maternel (femme consommatrice régulière). Une fillette de 18 mois a été contrôlée positive au cannabis. Trois prélèvements (P) sanguins consécutifs (sur 17 heures) ont mis en évidence la présence de THC, de 11 OH-THC et de THC-COOH. P1 : THC : 37,5 μg/L, OH-THC : 28,0 μg/L ; THC-COOH : 235,0 μg/L ; P2 : THC : 44,0 μg/L, OH-THC : 37,2 μg/L, THC-COOH : 403,0 μg/L ; P3 : THC : 2,9 μg/L, OH-THC : 6,3 μg/L, THC-COOH : 219,0 μg/L. Les modes d’exposition au cannabis chez les enfants de parents consommateurs apparaissent multiples et variés : inhalation passive de fumées de cannabis, ingestion de résidus cannabiques, principalement. De plus, le THC est également retrouvé dans le lait maternel où il tend à se concentrer du fait de sa lipophilie. Chez des mères consommatrices régulières, il est ainsi possible de retrouver, à des concentrations très variables, du THC (1–323 μg/L), du 11-OH-THC (1,3–12,8 μg/L) et du cannabidiol (1,3–8,6 μg/L) (mais pas de THC-COOH ou de cannabinol) [1]. Les concentrations de THC décrites (1–323 μg/L) peuvent être très élevées (Centre de Référence sur les Agents Tératogènes, 06/03/2018 ; Drugs and lactation Database, 07/02/2019). Celles-ci dépendent d’une part du délai écoulé entre le moment du prélèvement et la dernière consommation de THC et d’autre part de la composition du lait maternel, variable d’une femme à l’autre. Ici, la mise en évidence de THC et de ses deux principaux métabolites, le 11 OH-THC et le THC-COOH, dans le sang, permet d’affirmer une consommation active : les concentrations sanguines de THC (ainsi que de 11 OH-THC et de THC-COOH) apparaissent en effet, en tant que telles, trop élevées pour pouvoir résulter d’une exposition passive, de nature environnementale [2]. Par ailleurs, les concentrations sanguines de 11 OH-THC sont du même ordre de grandeur voire supérieures aux concentrations sanguines de THC mesurées de façon synchrone, ce qui est très en faveur d’une administration par voie orale de cannabis. Enfin, bien que l’ingestion de résidus cannabiques demeure vraisemblable, l’hypothèse que de telles concentrations soient la conséquence de l’allaitement maternel ne peut être formellement écartée, dans la mesure où dans les deux cas l’administration suit la voie orale et que la dose (ainsi que la biodisponibilité) de cannabinoïdes ingérée au cours de l’allaitement demeure largement inconnue. Ainsi, il apparaît légitime de penser, eu égard aux données relatives à la pharmacocinétique du THC et aux cas rapportés dans la littérature [3], que le « pattern » toxicologique observé dans les cas de l’allaitement maternel sera très similaire à celui observé en cas d’ingestion de résidus cannabiques. Dans ce contexte, la mesure des glucuronides serait peut-être à même d’apporter des éléments (exposition chronique versus ponctuelle) permettant de discriminer les deux hypothèses.
更多
查看译文
AI 理解论文
溯源树
样例
生成溯源树,研究论文发展脉络
Chat Paper
正在生成论文摘要