Prise En Compte De La Dispersion Fréquentielle Pour La Simulation Des Tsunamis Trans-Pacifique : Le Cas Des Tsunamis Chiliens De 2010 Et 2015

La propagation trans-Pacifique du tsunami chilien de 2010 est simulée en résolvant soit les équations de Saint-Venant soit celles de Boussinesq, ces dernières prenant en compte la dispersion fréquentielle des vagues.Les résultats numériques indiquent que la modélisation de la dispersion fréquentielle est nécessaire pour reproduire les hauteurs d'eau enregistrées par différentes bouées DART du Pacifique.Indépendamment du modèle choisi, la résolution des grilles utilisées modifie significativement la forme du tsunami modélisé.Des tests de sensibilité monodimensionnels montrent que le modèle de Boussinesq converge à partir d'un pas d'espace de 5 km et que le modèle de Saint-Venant, utilisé avec un pas d'espace de 10 km, génère de la dispersion numérique proche de la dispersion fréquentielle physique.Enfin, l'analyse des spectrogrammes montre que la dispersion fréquentielle du tsunami a un impact non négligeable sur le temps d'arrivée, l'amplitude et la fréquence des vagues se propageant en champ lointain.Elle doit donc être prise en compte pour l'étude de l'amplification des vagues lorsque celles-ci atteignent les côtes, et notamment dans les zones habitées à risque.