Trajectoires de l’indice de masse corporelle avant la maladie de Parkinson : étude cas-témoins nichée dans la cohorte de femmes E3N

La relation entre l’indice de masse corporelle (IMC) et la maladie de Parkinson (MP) est complexe et pourrait être influencée par la perte de poids fréquente avant le diagnostic. Comparer dans la cohorte de femmes E3N, les trajectoires d’IMC pendant 29 ans avant le diagnostic de MP chez les cas et avant la date index chez des témoins appariés. Nous avons suivi 25 072 femmes (1196 cas de MP, 23 876 témoins), en utilisant une échelle de temps rétrospective. L’IMC a été modélisé comme une variable catégorielle (maigreur, normal, surpoids, obésité). Des modèles de régression logistique multinomiale à équations d’estimation généralisées (GEE) ajustés (parité, ruralité, tabagisme, activité physique, ménopause) ont été utilisés. La prévalence de l’obésité augmentait chez les cas et témoins au cours du vieillissement, mais elle commençait à diminuer 5 à 10 ans avant le diagnostic chez les cas (P-interaction = 0,0263). L’obésité était moins fréquente chez les cas que chez les témoins chaque année, et la différence était statistiquement significative déjà 29 ans avant le diagnostic (p = 0,0064). Les cas de MP étaient moins souvent obèses 29 ans avant le diagnostic que les témoins. Les mécanismes de cette association sont mal connus. La prévalence de l’obésité diminuait 5 à 10 ans avant le diagnostic chez les cas alors qu’elle continuait à augmenter chez les témoins. Chez les femmes, l’obésité en milieu de vie est associée à un risque diminué ultérieur de MP et la perte de poids débute longtemps avant les signes moteurs.