L’arthrite septique inter-apophysaire : ses caractéristiques cliniques et microbiologiques. Une étude rétrospective multicentrique dans le Grand-Ouest

R. Tuil, P. Guggenbuhl, H. Emmanuel,B. Le Goff, D. Mulleman, S. Cadiou, C. Chollet,G. Bart, R. Lecomte, A. Lemagnen, C. Arvieux, H. Cormier

Revue du Rhumatisme(2022)

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摘要
Introduction L’arthrite septique inter-apophysaire (ASIA) est une pathologie rare, individualisée parmi les autres infections rachidiennes en 1987. Il existe peu de données scientifiques sur cette pathologie, avec seulement quelques séries rétrospectives d’une dizaine de cas [1]. La présentation clinique de l’ASIA étant peu spécifique comparée à la spondylodiscite, nous avons voulu décrire les caractéristiques cliniques, microbiologiques, l’imagerie et l’évolution des patients atteints de cette infection ostéoarticulaire rare. Patients et méthodes Nous avons inclus rétrospectivement les cas survenus dans les services de rhumatologie et d’infectiologie entre janvier 2016 et décembre 2019 dans 5 hôpitaux du Grand-Ouest. Une recherche textuelle a été effectuée via le codage CIM-10 pour identifier les cas d’ASIA, définies selon les critères de Newman [2] en présence d’une IRM montrant une arthrite inter-apophysaire. Résultats Cinquante-cinq patients ont été inclus avec une moyenne d’âge de 68,3±11 ans. Le délai diagnostique moyen était de 26,5jours. Les principaux symptômes à l’admission étaient la douleurs (94 %), la raideur (80 %) et la fièvre (76,5 %). Des symptômes neurologiques mineurs (hypoesthésie, radiculalgie, abolition de réflexe ostéotendineux) étaient présents chez 64 % des patients. Un symptôme neurologique grave (déficit moteur ou syndrome de la queue de cheval) concernait 10 % des patients. L’IRM montrait une infiltration des parties molles (abcès ou infiltrat) dans 87 % des cas et une épidurite dans 66 % des cas dont 54,5 % d’abcès. L’ASIA était lombaire dans 78 % des cas et 13,5 % avaient une atteinte bilatérale. Les hémocultures étaient positives dans 81,5 % des cas. L’ASIA était principalement à Staphylococcus aureus (47 %) ou Streptococcus spp. (27 %). Une endocardite était présente chez 19 % des patients. La mortalité était de 18,2 % (6 patients à 1 an) avec comme facteur favorisant l’immunodépression (HR 7,30 [1,29 ; 41,35], p = 0,025) et comme facteurs protecteurs l’atteinte unilatérale (HR 0,19 [0,05 ; 0,73], p=0,015) et les douleurs rachidiennes chroniques préexistantes (HR 0,17 [0,03 ; 0,85], p=0,031). Le recours à la chirurgie concernait 22 % des patients. Une ASIA complexe (chirurgie ou séquelle fonctionnelle ou douloureuse) était associée à la présence de symptômes neurologiques au diagnostic (HR 0,26 [0,07 ; 0,96], p=0,044), à la présence d’abcès épidural (HR 7,85 [1,49 ; 41,35], p=0,0151) et de compression du sac dural (HR 12,00 [1,37 ; 104,76], p=0,025). Les infections à S. aureus étaient associées à la présence d’une épidurite (OR 3,69 [1,05 ; 12,96], p=0,041), d’abcès épidural (OR 4,55 [1,30 ; 15,91], p=0,0177) et à la réalisation d’une chirurgie (OR 4,57 [1,04 ; 20,11] p=0,044). Conclusion L’ASIA est une pathologie rare mais grave. Les hémocultures suffisent le plus souvent au diagnostic microbiologique, principalement représenté par le S. aureus. Nous avons mis en évidence qu’il existe une morbi-mortalité non négligeable dans l’ASIA avec une prise en charge chirurgicale et la présence d’une endocardite de façon non rare.
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