Neurosyphilis en déguisement à l'irm

La neurosyphilis est exceptionnelle et est souvent associe?e au sida. Elle survient lors de la phase tertiaire de l'infection par le Treponema Pallidum. La présentation clinique et radiologique est très variée et dépend en grande partie du stade temporel de la maladie et de la zone correspondante du système nerveux central qui a été touchée. - Bien comprendre l'histoire naturelle de l'infection. - Illustrer les différents stades de la neurosyphilis et leurs aspects en IRM. - Corréler les aspects en IRM aux données anamnestiques et biologiques pour éliminer les diagnostics différentiels. La neurosyphilis a un spectre hétérogène de manifestations cliniques et radiologiques, précoces et tardives. Au début, la maladie correspond à une infection asymptomatique du LCR avant qu'elle passe à la méningite syphilitique aiguë avec une traduction en IRM sous forme d'une prise de contraste lepto-méningée ou des nerfs crâniens ainsi que l'individualisation de gommes syphilitiques. Ensuite la maladie infiltre les vaisseaux sanguins de l'espace sous-arachnoïdien, ce qui entraîne une artérite dans la syphilis méningovasculaire. Dans ce cas, l'IRM peut de?montrer un signal hyperintense en T2 au niveau me?siotemporal, qui peut simuler une ence?phalite herpe?tique ou une ence?phalite limbique parane?oplasique. Ces deux derniers stades peuvent être associés ou précéder une maladie oculaire concomitante (syphilis oculaire) ou une maladie de l'oreille interne (otophilis). Tardivement, l'IRM peut soit démontrer une atrophie diffuse dans la paralysie générale, ou montrer une atrophie du cône médullaire avec des anomalies de signal atteignant la colonne dorsale et la racine dorsale, ce qui traduit le stade du Tabés Dorsalis. La neurosyphilis a été longtemps appelée « grande imitatrice », non seulement dans sa présentation clinique mais aussi en imagerie. L'IRM encéphalique permet de détecter différentes lésions afin d'orienter vers une analyse biologique et une confirmation diagnostique.