Doit-on adapter le traitement empirique des endocardites infectieuses à hémocultures négatives en fonction de l'existence d'hémocultures antérieures à l'antibiothérapie ?

C. Deschanvres, R. Lecomte, L. Ruffier d'Epenoux, B. Gaborit,P. Le Turnier, P. Bemer, S. Corvec, D. Boutoille

Médecine et Maladies Infectieuses Formation(2023)

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摘要
Bien qu'il existe un consensus actuel concernant l'antibiothérapie des endocardites infectieuses (EI) documentées, le traitement empirique reste encore débattu, en particulier dans l'endocardite infectieuse à hémoculture négative (EIHN). L'objectif de cette étude était d'analyser les résultats de biologie moléculaire des EIHN pour une meilleure adaptation du traitement probabiliste. Cette étude est une analyse post hoc issue d'une cohorte observationnelle d'EI dont la collecte prospective des données a été initiée en 2013. Tous les patients présentant une EI confirmée en RCP et opérée entre juillet 2013 et avril 2022 ont été inclus. (i) Le taux d'identification par les hémocultures et (ii), en cas EIHN, le résultat de la biologie moléculaire (PCR ARN16S et PCR spécifiques C. burnetti, B. henselae, T. whipplei) des valves cardiaques, ont été analysés en fonction de la réalisation, ou non, d'hémocultures avant l'initiation de l'antibiothérapie. Parmi les 901 patients inclus dans la cohorte observationnelle, 357 patients ont été opérés et inclus dans cette étude. Au moins une hémoculture avait été réalisée avant le début de toute antibiothérapie chez 95,5% (n=341/357) des patients permettant une identification bactérienne dans 92,1% (n=314/341) des cas. A l'inverse, on retrouve seulement 31% (n=5/16) d'identification lorsque les hémocultures ont été prélevées après le début de l'antibiothérapie (n=16/357). Au total, 10,6% (n=38/357) des patients présentaient une EIHN opérée dont 76% (n=29/38) ont bénéficié d'une analyse en biologie moléculaire sur valve cardiaque avec une sensibilité de 31% (n=9/29). Parmi les cas des EIHN opérées ayant au moins une hémoculture prélevée avant toute antibiothérapie (n=27), 21 ont bénéficiés d'analyses moléculaires revenant positives dans 29% (n=6/21) des cas en identifiant uniquement des bactéries intracellulaires (Tropheryma whipplei (n=2), Coxiella burnetii (n=2), Bartonella henselae (n=2)). A l'inverse, parmi les cas des EIHN opérées sans hémoculture prélevée avant initiation de l'antibiothérapie (n=11), 8 ont bénéficiés d'analyses moléculaires revenant positives dans 38% (n=3/8) des cas en identifiant uniquement des bactéries extracellulaires (Streptococcus mitis (n=1), Streptococcus gallolyticus (n=1), Streptococcus pneumoniae (n=1)). En conclusion, (i) les hémocultures restent l'examen de référence pour le diagnostic microbiologique des EI et il est capital de suivre les recommandations de bonnes pratiques qui préconisent la réalisation d'hémocultures avant toute antibiothérapie. (ii) En cas d'EIHN avec hémoculture prélevée avant l'initiation de l'antibiothérapie et restée négative en culture, il semble important de prendre en compte les germes intracellulaires dans l'antibiothérapie probabiliste car ils représentent plus d'un quart des agents identifiés dans cette situation. Aucun lien d'intérêt
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