Lichen plan œsophagien : première série française rétrospective

A. Kayal, M.H. Tessier, M. Samimi,J.C. Fricain, V. Seta, C. Isnard, C. Husson,C. Le Roux-Villet,A. Du Thanh, C. Girard, G. Velut, E. Vigarios,M. Le Moigne

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

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摘要
Le lichen plan est une maladie cutanéomuqueuse chronique inflammatoire, de cause inconnue. L’atteinte œsophagienne est rare, mais probablement sous diagnostiquée. L’objectif de notre étude était de définir les caractéristiques cliniques, endoscopiques, histologiques et le profil évolutif du lichen plan œsophagien (LPOe). Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique. Un questionnaire de recueil standardisé a été envoyé à tous les membres du GEMUB (Groupe d’étude de la muqueuse buccale), en septembre 2022. Ont été inclus les patients suivis en consultation de muqueuse avec un diagnostic de LPOe, confirmé en fibroscopie et en histologie. Vingt-huit patients ont été inclus, dont 26 femmes (93 %), d’âge médian 62 ans [extrêmes 34 à 88]. Tous avaient un lichen oral associé. Vingt-deux femmes (sur 26) avaient également un lichen vulvaire, dont 11 un syndrome vulvo-vagino-gingival. Tous les patients présentaient des symptômes œsophagiens (dysphagie ou odynophagie) au moment du diagnostic. La fibroscopie objectivait une atteinte localisée au segment proximal chez 63 % des patients (n = 12/19) et du segment moyen chez 21 % des patients (n = 4/19). Les signes endoscopiques initiaux les plus fréquents étaient un décollement muqueux œsophagien (n = 11/17, 65 %) et/ou une sténose œsophagienne (n = 9/17, 53 %). Les signes histologiques sur les biopsies initiales étaient : des kératinocytes apoptiques (n = 7), un détachement épithélial (n = 4), une œsophagite lymphocytaire (n = 4) ou non spécifique (n = 4), et une parakératose (n = 4). Les patients ont été traités par corticothérapie locale ou générale ou par immunosuppresseurs et dilatations œsophagiennes en cas de sténose. Onze patients (39 %) ont développé une sténose œsophagienne, dans un délai de 10,5 ans (durée médiane) après le diagnostic du LPOe. Sept patients ont développé une transformation néoplasique 7 ans [médiane, extrêmes : 0 à 20] après le diagnostic du LPOe : 5 carcinomes épidermoïdes, dont 1 verruqueux et 2 dysplasies, tous sur le segment proximal. Il s’agit de la première série de LPOe en France. La grande majorité des patients sont des femmes, avec une atteinte vulvaire fréquemment associée, ce qui concorde avec les données de la littérature. Une atteinte buccale de LP était systématiquement associée. Un suivi à long terme est primordial en raison du risque de sténose œsophagienne et du risque élevé de transformation (25 % dans notre série). Cette étude comporte plusieurs limites : étude rétrospective, biais de mémoire, biais d’inclusion, manque de donnée sur l’IFD (pour le diagnostic différentiel). Le LPOe est mal connu par des dermatologues et les gastro-entérologues, mais ne doit pas être sous-estimé en raison du haut risque de transformation. Une surveillance endoscopique est primordiale, mais peut être difficile en raison des sténoses.
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