Rechutes sévères de lymphome T cutané après traitement par ruxolitinib de la maladie du greffon contre l’hôte

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

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摘要
Les formes avancées de lymphomes T cutanés primitifs (LTCP) telles que le mycosis fongoïde (MF) tumoral (MFT) et le syndrome de Sézary (SS) ont un pronostic défavorable et l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (aCSH) est la seule option curative potentielle. Cependant, l’aCSH est associée à des complications fréquentes, notamment la maladie du greffon contre l’hôte (GVH). Le ruxolitinib, un inhibiteur de JAK1/2, s’est avéré efficace dans le traitement de la GVH chronique (GVHc) réfractaire aux corticostéroïdes (CTC) sans augmenter l’incidence des rechutes dans un essai incluant essentiellement des patients atteints d’hémopathies myéloïdes. Nous présentons deux observations d’aggravation majeure de LTCP en contexte de traitement par ruxolitinib pour une GVH post-aCSH. Un homme de 63 ans avec un MFT (T3N0M0B0) a été traité par aCSH après qu’une excellente réponse partielle (RP) ait été obtenue sous bendamustine. Après avoir atteint une réponse complète (RC), le patient a présenté une GVH musculaire efficacement traitée par ruxolitinib, CTC et immunoglobulines intraveineuses. Après 12 mois de ruxolitinib une érythrodermie avec volumineuses tumeurs cutanées correspondant à une rechute du MFT (T4N0M0B0) a été observée. L’arrêt du ruxolitinib et l’association de doxorubicine liposomale pégylée (DLP) et d’électronthérapie corporelle totale ont permis une RP. Une femme de 53 ans avec MFT (T3N0M0B0) a été traitée par aCSH après qu’une quasi-RC ait été obtenue sous bexarotène. Après avoir atteint une RC, elle a développé une GVHc cutanée sclérotique et ulcérée sévère traitée par ruxolitinib et CTC. Après 9 mois de traitement par ruxolitinib, elle a présenté une rechute cutanée histologiquement confirmée avec érythrodermie, alopécie et tumeurs cutanées. L’analyse par cytométrie en flux des lymphocytes circulants a trouvé 3589/mm3 de cellules T CD4+ CD26− (88 % des lymphocytes) et 3058/mm3 de cellules KIR3DL2+ (75 % des lymphocytes). L’analyse de clonalité des cellules T circulantes par séquençage à haut débit a révélé un clone T dominant et la maladie a été classée comme SS (T4N × M0B2). L’interruption du ruxolitinib et un traitement par DLP et brentuximab vedotin ont permis une RP (630/mm3 de T CD4+ CD26− ; 410/mm3 de cellules KIR3DL2+). Une dérégulation de la voie JAK/STAT a été décrite dans de nombreux lymphomes dont des LTCP, et pourrait constituer une cible thérapeutique. Cependant, dans un essai de phase 2 évaluant le ruxolitinib dans divers sous-types de lymphomes T, seulement 1 des 7 patients avec MF a montré une RP maintenue plus de 18 mois. Les rechutes de LTCP post-aCSH n’impliquent généralement que la peau, tandis que nos deux cas ont présenté un caractère particulièrement sévère avec érythrodermie et, pour un de nos cas, une atteinte sanguine B2. Nos deux cas suggèrent un possible effet délétère du ruxolitinib et incitent à son utilisation prudente dans le traitement de la GVH chez des patients ayant eu une aCSH pour un LTCP.
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