Quelle réponse apporter à un refus obstiné de soins lors de l’accouchement ?

Notre équipe a été confrontée à une situation de refus obstiné de soins, à propos de l’indication d’une césarienne à 43 semaines d’aménorrhée et 4jours, d’une patiente majeure en état d’exprimer sa volonté. Ce refus a été formulé lors du suivi de grossesse, à l’occasion de la discussion du projet de naissance et pendant l’accouchement, la patiente n’ayant accepté l’indication d’une éventuelle césarienne en urgence sous anesthésie générale qu’en cas de survenue d’anomalies sévères du rythme cardiaque fœtal. L’impasse a contraint les soignants à ne pas respecter les règles de bonne pratique clinique, qui indiquaient notamment la réalisation d’une césarienne pour stagnation de la dilatation cervicale, et d’attendre qu’une complication survienne pour pouvoir agir en prenant le risque d’intervenir trop tardivement. Cette situation a entraîné des risques directs pour la santé de la mère et de l’enfant à naître, sans pour autant mettre en péril la vie de l’un ou de l’autre de façon imminente. Enfin le temps consacré à cette patiente dans un contexte d’organisation de soins tendu s’est fait au détriment de la prise en charge des autres patientes.